À propos de « Kedi, des chats et des hommes » qui sort le 27 décembre au cinéma :
Des bénévoles mettent en place des abris et des gamelles collectives (voire des machines qui distribuent des croquettes lorsqu’on y introduit une bouteille plastique à recycler !). Ils soignent les chats malades ou heurtés par un véhicule, « à la demande des habitants qui nous appellent, précise Ahmet Ufuk Caliskan, le chef des services vétérinaires de Besiktas. Nous venons chercher l’animal en voiture et nous l’amenons dans notre centre vétérinaire. Il est ensuite relâché là où il a été ramassé ». Les employés municipaux prennent surtout en charge la stérilisation, pour tenter de réguler la population féline de la ville. Mais chez les défenseurs des animaux, l’action des autorités suscite aussi des réserves.
Certains les accusent de faire le minimum, d’entasser les bêtes dans des abris indignes, voire de préparer leur éradication. En 2012, des milliers de personnes manifestèrent à Istanbul contre un projet de loi visant à embarquer chats et chiens dans des « parcs naturels » à l’extérieur de la ville, soupçonnés d’être des sortes de mouroirs. Le projet fut abandonné. Pour l’instant ? Les chats des rues de Cihangir sont devenus des phénomènes de réseaux sociaux, dont les photos sur des comptes comme « Cats of Istanbul » ou « Street Cats-Istanbul » (signées Michel Berthaud,) sont partagées et « likées » par des milliers de fans.
« À Istanbul, un chat est plus qu’un chat. Il incarne le chaos indicible, la culture, la singularité qui font l’essence d’Istanbul »