La rumeur populaire raconte que je n'ai jamais chaud, ni froid et que je ronronne quand je suis heureux. Je me suffis à moi-même pour me nourrir et pour me soigner grâce à ma langue antiseptique. Je ne m'ennuie jamais puisque je dors 18 heures par jour et que le reste du temps je cherche ma nourriture et je me toilette. Une poignée de croquettes, toujours les mêmes, me satisfait. Parfaitement autonome je vis ma vie comme je l’entends et pendant les vacances de mes maîtres je me débrouille seul contrairement au chien.
Tout cela est faux même s’il y a une part de vérité. Depuis la mécanisation des poubelles, le chat des villes ne trouve presque rien à se mettre sous les crocs, de plus c’est un fin gourmet qui ne se contente pas d’un bol de croquettes posé sur le trottoir. S'il n'a à sa disposition que 473 récepteurs gustatifs contre 9500 chez l’homme, il possède 200 millions de cellules olfactives, quarante fois plus que le deux pattes, et il différencie quatre saveurs : le doux (un goût spécial félin), le salé, l’acide et l’amer. Alors, il est comme les bipèdes, ils aiment variés les plaisirs et ne se satisfait pas d'avoir toujours la même nourriture. S'il perd l'odorat, il perd l'appétit.