Le chat chipote. Aucun arôme artificiel ne le séduit. Il exige le premier choix mais le meilleur des plats le lasse s’il est servi trop souvent. Les fabricants de pâtées déplorent cette instabilité. Le chat est un carnivore exclusif. Son organisme n’assimile pas les huiles végétales et ne tire pas la moindre vitamine « A » du maïs ou des carottes. Cette petite machine de trente dents, pourvue d’un volumineux estomac d’une contenance de trente centilitres et d’un intestin court, est conçue pour broyer des matières animales. Le chat y puise ses graisses, ses vitamines, et surtout ses protéines qui tiennent une place prépondérante dans son régime (le chat en consomme deux fois plus que le chien à poids égal). Les industriels marie donc le thon à la sardine, les rognons à la volaille, le foie au poisson, dans un dosage savant de protéines, de sels minéraux et de vitamines. Des muscles et des tissus animaux, il métabolise également un composé soufré, la taurine, indispensable au bon fonctionnement de sa rétine. Les lois de l’évolution s’inscrivent au menu : le foie des rongeurs est riche en taurine.