Qu'est-ce qui conduit Forest à parler de cette expérience ? Un chat est apparu dans son jardin, venu d'on ne sait où, permettant toutes les suppositions. Il l'avait bien vu s'enfuir furtivement avant, mais était-ce bien lui ou avait-il eu l'impression de le voir ? Il a bien fallu qu'un jour il décide que c'était la première fois qu'il le voyait, même si ce n'était pas tout à fait vrai. Jeu sur le fil du réel, déjà. de fil en aiguille, ce chat occupe le centre de ses pensées pour conduire à des réflexions sur les univers du chat, sa présence/absence quand il passe par le trou dans la haie au fond du jardin, sur notre univers, son origine, le néant, la vie, la disparition de sa petite fille suite à un cancer. Agencement complexe et subtil, impossible à résumer, à classer – roman, essai ? – qui va du monde quantique au petit félin qui prend ses aises dans la maison et auquel on s'attache. Le fil des pensées qui nous habite toutes et tous, quand l'heure est à la méditation et aux questions. «On se découvre debout devant le noir de la nuit. Et c'est alors que revient le temps des questions essentielles.»
Pourtant je suis bien là !