Bon, c'est quand qu'il arrive l'hélico !!! Galaup de La Pérouse
Bon, c'est quand qu'il arrive l'hélico !!! Galaup de La Pérouse
Les chats sont là pour nous apprendre que sur terre tout n'a pas son utilité.
À c'est vrai vous ne parlez pas la langue du chat. Traduction :
Les chats sont là pour nous apprendre que sur terre tout n'a pas son utilité. (Garrison Keillor et Coton)
Dieu a inventé le chat pour que l'homme ait un tigre à caresser chez lui.
PROVERBE ANGLAIS :
Le chat à 9 vies :
3 pour jouer,
3 pour rôder,
3 pour s’installer
QUI DIT MIEUX ?
QUELLE POSITION PREFEREZ-VOUS ?
Benard Vercruyce est le peintre officiel des matous, comme un peintre de marine il est reconnu par ses amis à moustaches. Si les deux pattes ont le Studio Harcourt pour se faire faire le portrait, les quattre pattes ont l'atelier Vercuyce. Pour voir ses oeuvres voici ses sites.
www.vercruyce.com
www.artactif.com/vercruyce-bernard
http://blog.artactif.com/vercruyce-bernard
Bernard Vercruyce m'a proposé un dessin pour la couverture de mon prochain livre "TROPIQUE DU CHAT" (à paraître au printemps) et le héros de mon roman félin : Toussaint Louverture, n'en ai pas peu fier.
La principale différence entre un chat et un mensonge, c'est que le chat n'a que neuf vies. (Mark Twain)
Et le tigre aussi. Bande de jaloux, nous on vous tire la langue !
- Ouais, ben moi j'en ai une plus grande que toi ! Et puis d'abord les tigres ils n'ont qu'une seule vie. (Albédo)
- Ouais, ben toi tu es tout taché. Les rayures c'est quand même plus classe ! (Tigrou)
Dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat.
Alberto Giacometti
MON DEUXIEME ROMAN FELIN : PAR CAT CHEMINS
Disponible sur commande à cette adresse mail :
L'histoire d'Attila alias Black, le chat noir qui cherche son maître au mitan de la voie ferrée.
Je continue dans ma voie ! Depuis combien de temps ai-je déambulé sur ce chemin de traverse ? Et pourquoi me suis-je évertué à user mes coussinets sur le mâchefer ? J’ai l’impression d’avoir déjà fait deux fois le tour de la ville. Pourtant je m’acharne; en fait je ne suis encore jamais passé deux fois dans un même endroit et mon instinct me dicte de progresser sans me retourner, toujours et encore.
Les premiers frimas me cueillent par surprise au réveil; il fait nuit mais la voûte est blanche, une nébulosité brouille ma vue, de la ouate tombe du ciel. Il fait un froid de canard eider, j’aimerais posséder comme lui, un blouson emplumé. Et puis non ! Il n’y a que les singes et les cabots pour accepter de porter un manteau, des bottines et un bonnet ridicule.
Pas besoin d’artifice pour affronter le grésil. Je gonfle mon sous-poil, je ressemble à un bonhomme Michelin africain. Ce sont surtout les pattes qui souffrent, j’évite d’effleurer le métal transformé en patin d’argent, au pire je risque de rester coller à la voie, au mieux j’y laisse les touffes de poil qui ornent mes coussinets. L’herbe rabougrie et blanchie croque sous mes pas. Il gèle à pierre fendre. Les oiseaux ne trillent plus, les rats sont dégoûtés, les araignées sont racornies et les papillons s’emmitouflent dans des chrysalides de soie.
J’enfonce dans le molleton jusqu’aux carpes. La progression devient ardue, la poudreuse virevolte en chutant. Si le ciel continue à déverser le trop plein, je vais bientôt mouiller le péroné. Je transporte quatre glaçons clandestins au bout des pattes, mon poitrail s’orne de stalactites, un bonnet immaculé s’est posé entre mes deux oreilles, j’avais pourtant précisé « pas d’artifice », une bande blanche souligne la crête de mon dos, je ressemble à une route départementale.
Il continue de neiger ! Je focalise mon regard sur un point précis devant moi. Je distingue une masse sombre dans cette ambiance cotonneuse. Une voie unique bifurque sur la gauche et s’éloigne des autres pour se tenir à l’écart. Stoppée net par le butoir, cette ligne s’arrête sur un cul de sac. Une sorte de vieille locomotive jaune sale y stationne, silentblocs bloqués; je me glisse sous le crochet d’attelage, à couvert du blizzard. Je suis au sec mais pas à l’abri.
Le vent impétueux s’enroule autour de la motrice sans pouvoir percer la coque d’acier, il siffle dans les rouages, glisse sur le carénage profilé et les vitres de la cabine de conduite; on se croirait dans une salle de soufflerie automobile. Le blizzard a couché le pantographe sur le toit de la loco, l’empêchant de se frotter à la caténaire. Il entraîne la neige dans un tourbillon. Il ulule comme une vieille chouette.
La rouille a façonné un trou dans le bas de portière de la cabine, l’ouverture mesure treize centimètres de diamètre, l’exacte dimension pour permettre à un chat de huit livres, (je sais, j’ai maigri), d’y pénétrer. J’y pénètre ! Les vitres avant sont recouvertes de neige, il fait noir comme dans un four, tout juste si on me voit encore. Une douce chaleur m’envahit, il doit faire au moins cinq degrés au-dessus de zéro.
Une veste bleue, griffée S.N.C.F., traîne par terre, effilochée, elle lance des remugles d’huile d’engrenage, de sueur mâle et refoule les émanations de dizaines de congénères. Je la malaxe délicatement avec mes pattes, comme je le faisais sur le ventre de ma mère, je tourne trois fois sur moi-même, je me love dans les plis du tissu grossier, comme sur une couverture en mohair.
Mes membres fondent, mon bonnet de père Noël s’égoutte sur mon nez, la ligne médiane de mon dos ne signale plus rien, elle a disparu. Je lèche chaque centimètre carré de mon corps, une dizaine de fois, en commençant par les coussinets. Je ronronne pour moi-même, satisfait de ma trouvaille. Je me donne un dernier coup de langue râpeuse sur le museau et je m’endors complètement asséché.
Je suis secoué de tremblements, le froid n’en est pas la cause, je suis en train de me battre contre un pendard imaginaire, un être diaphane que mes coups n’atteignent pas : un bonhomme de neige à la truffe pointue et aux moustaches en fane de carottes. Un spasme plus fort que les autres me réveille en sursaut, une habitude, je cherche l’ennemi des yeux, sans prendre la peine de me lever pour me mettre en position de combat. Mes paupières papillonnent, elles se referment malgré moi, ma tête retombe mollement, je ne lutte pas, j’ai du sommeil en retard.
La lune est peut-être levée, je n’en sais rien, un voile opaque recouvre la voûte céleste. Le ciel ne ouate plus le sol mais la couche neigeuse atteint quinze centimètres. Le sol recouvert de ce manteau d’hermine fausse les impressions : les sonorités sont feutrées, les tonalités adoucies, les perceptions sont émoussées. Je suis la seule touche de couleur dans ce paysage blafard, deux phares couleur jade fluorescent illuminent la nuit. Je vais jeûner ce soir !
La deuxième nuit, je repère des empreintes groupées par quatre qui dessinent un trapèze dans la poudreuse, laissées par un petit animal à quatre doigts longs et griffus, deux longilignes au milieu et deux courts aux extrémités. Trois lunes que je jeûne. Les traces de pattes dans la neige se sont multipliées, ce sont des marques identiques aux deux précédentes nuits. Je prolonge ma veille jusqu’au petit matin. Un sapin de Noël se dresse au-dessus de ma motrice d’un autre temps, des cônes rongés et effilochés au trois quart (il reste un toupet intact au sommet du cône) jonchent le sol au pied de l’épicéa.
Je cherche le coupable dans les environs, puis je lève le museau. Les chats et les hommes ont souvent tendances à négliger ce qui peut venir du dessus, nous regardons devant, derrière, sur les côtés mais rarement vers le haut. Soudain, un mouvement à peine perceptible, une flamme rousse lèche le tronc, le résineux va-t-il prendre feu ? Adieu mélèze, if, cèdre, genévrier ! Au lieu de grimper à l’assaut du conifère, la flammèche descend le long du tronc. Un cône tombe dans un bruit mat. C’est un artiste en herbe qui l’a lâché, il a sculpté une rose des sables dans une pomme de pin.
C’est une drôle de bestiole, avec un air de peluche sympathique. Elle a une robe rousse rehaussée d’un poitrail blanc, des plumeaux sur les oreilles et des yeux comme des amandes. L’écureuil n’a pas le temps de toucher terre, je suis monté à sa rencontre. Il ne frimera plus avec sa queue en panache, j’ai mis son étendard en berne.
J’atterris dans une gerbe de poudre blanche, j’emporte mon butin dans mon nouveau logis, pour le déguster au sec et au chaud. Ce n’est qu’une mise en bouche, il a beau faire quarante cinq centimètres de long, quand on retire la queue de vingt centimètres, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous les crocs. J’abandonne le goupillon dans un coin sombre.
Si vous êtes digne de son affection un chat deviendra votre ami mais jamais votre esclave." Théophile Gautier
(Par contre, vous pouvez très bien, être pour eux, un ami mais aussi un esclave ! Bon, ils le vallent bien !!!)
Telle mère, tel fils.
Des chats pas comme les autres Aux éditions de l'Opportun
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nouvelle version avec une préface de Brigitte Bulard-Cordeau
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LIEN VERS LE LIVRE : http://livre.fnac.com/a7889954/Christine-Lacroix-Les-fantastiques-aventures-de-Surcouf-le-Chat
Mon mail : surcouf.galaup@gmail.com