13 septembre 2009
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C'est un parking à touristes comme tant d'autres, pourtant il fut le lieu d'une brève rencontre qui m'a marqué. C'était lors d'une halte pique-nique sur la route des vacances, pendant que nous déjeunions Surcouf mettait à profit la totalité de sa longe pour inspecter le muret de pierres du parking. Une dame aux cheveux argentés s'est approchée, de grosses lunettes à monture d'écailles couvraient ses yeux, elle avait une main sur sa bouche, qu'elle tendit à Surcouf en arrivant devant lui. Les présentations faites il accepta avec gourmandise les caresses autour du cou et les gratte-grattes sous la nuque. Se sentant observée elle me vit et vint vers moi, elle m'expliqua alors, en anglais, qu'elle avait eu un chat identique trait pour trait à Surcouf. Elle conclut ses explications en disant, « il était tellement merveilleux » ; le dernier mot s'étrangla un peu dans sa gorge, ses yeux s'embuèrent, elle bredouilla un au revoir et s'éloigna rejoindre son mari qui patientait sur l'allée du parking. A cette époque j'avais été plus interloquée que émue par cette rencontre. Les années ont passées, aujourd'hui j'aime d'autres chats, mais Surcouf est toujours dans mon coeur et je réalise que j'ai rejoint cette dame dans la confrérie des humains qui ont aimé un chat d'exception et qui ne pourrons jamais s'en détacher. Les chats ne meurent jamais, ils disparaissent.